Des enfants décapités au Cabo Delgado, selon une ONG humanitaire

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« Cette nuit-là, notre village a été attaqué et les maisons ont été incendiées. Quand tout a commencé, j’étais à la maison avec mes quatre enfants. Nous avons essayé de nous échapper dans les bois, mais ils ont pris mon fils aîné et l’ont décapité. Nous ne pouvions rien faire parce que nous aussi, nous aurions été tués. »

L’organisation humanitaire Save The Children a publié hier un communiqué pour dénoncer des atrocités commises dans la province de Cabo Delgado au Mozambique. « Des enfants d’à peine 11 ans ont été décapités », affirme l’organisation.

Save The Children partage alors le témoignage d’une mère, dont le fils de 12 ans a été décapité.

« Cette nuit-là, notre village a été attaqué et les maisons ont été incendiées. Quand tout a commencé, j’étais à la maison avec mes quatre enfants. Nous avons essayé de nous échapper dans les bois, mais ils ont pris mon fils aîné et l’ont décapité. Nous ne pouvions rien faire parce que nous aussi, nous aurions été tués. »

Chance Briggs, directrice de Save the Children au Mozambique, appelle à l’arrêt de ces violences.

« Les informations faisant état d’attaques contre des enfants nous blessent profondément. Notre personnel a éclaté en sanglots en entendant les histoires de souffrance racontées par des mères dans les camps de réfugiés. Cette violence doit cesser et les familles déplacées doivent être soutenues alors qu’elles tentent de se remettre du traumatisme. »

Cette région, où la situation reste « dramatique » après les cyclones Kenneth et Idai, est la cible de violentes attaques rebelles.

Selon Chance Briggs, « les besoins des enfants déplacés et de leurs familles à Cabo Delgado dépassent de loin les ressources disponibles pour les soutenir ». Elle l’affirme, « alors que le monde se concentrait sur le COVID-19, la crise de Cabo Delgado a pris de l’ampleur et a été largement négligée ».

« Il est impératif que toutes les parties au conflit veillent à ce que les enfants ne soient jamais des cibles. Le droit international des droits de l’homme et le droit international humanitaire doivent être respectés et toutes les mesures nécessaires doivent être prises pour minimiser les dommages accidentels aux civils, y compris la fin des attaques aveugles et disproportionnées contre les enfants. »

M.C.


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